LE CANULAR DES LETTRES ÉROTIQUES DE GEORGES SAND ET MUSSET

 
Internet peut être la meilleure et la pire des choses, au niveau de l'information, mais aussi de la désinformation. En toute bonne foi, on peut propager des canulars qui ont ainsi la vie dure, comme par exemple le texte attribué à PABLO NERUDA (voir ici)  qui est en réalité de la poétesse MARTHA MEDEIROS.

Voici donc ces textes attribués à Georges SAND et à MUSSET (dont l'histoire d'amour s'est terminée à VENISE en 1834) qui ont vraisemblablement été écrits fin XIXè début XXè par un auteur inconnu et qui continuent de circuler, alors que les véritables échanges épistolaires des deux artistes n'apparaissent pas dans les recherches google-esques !

Mais, bon là il s'agit de découvertes "croustillantes" sur la sexualité des deux protagonistes, alors, finalement, on doit bien l'avouer, en chacun de nous sommeille un petit voyeur qui sommeille, sinon la presse ou la télévision  people n'auraient pas un tel succès commercial !

Lettre apocryphe attribuée à Georges SAND pour  Alfred de MUSSET : Si vous la lisez normalement, une lettre d'amour, mais lisez-là une ligne sur deux et l'amour se fait plus torride et précis !! 

Je suis très émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre soir que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
là une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à vous montrer mon
affection toute désintéressée et sans calcul,
et si vous voulez me voir aussi
vous dévoiler sans artifice mon âme
toute nue, venez me faire une visite.
Nous causerons en amis, franchement.
Je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde comme la plus étroite
en amitié, en un mot la meilleure preuve
dont vous puissiez rêver, puisque votre
âme est libre. Pensez que la solitude où j’habite
est bien longue, bien dure et souvent
difficile. Ainsi en y songeant j’ai l’âme
grosse. Accourrez donc vite et venez me la
faire oublier par l’amour où je veux me
mettre.
 
Réponse attribuée à Alfred de MUSSET :
Lire le premier mot de chaque phrase

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage
Voulez-vous qu’un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d’un coeur
Que pour vous adorer forma le Créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin, de mes vers lisez les premiers mots
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.
Réponse attribuée à  George SAND :
Lire le premier mot de chaque phrase

Cette insigne faveur que votre cour réclame
Nuit à ma renommée et répugne mon âme.